Méthodologie de travail

La méthodologie ou l’art de ne pas s’embêter, à ne pas confondre avec l’art du bidouillage pour éviter de se confronter à une technique que l’on n’aime pas ou que l’on ne maîtrise pas.

Avant de se lancer dans la réalisation d’une pièce, il est toujours judicieux de se demander quelles étapes pourraient être simplifiées, effectuées en une seule fois, ou améliorées avec un outil spécifique.

Quelques questions à se poser incluent :

  • Est-ce que je vais m’embêter à tenir ces petites pièces ?
  • Est-ce que je peux les relier, les limer ensemble, ou les détacher le plus tard possible ?
  • Est-ce qu’en faisant un équerrage autour de ma pièce, je pourrai tracer plus efficacement le reste de ma pièce ? (La réponse est presque toujours oui)
  • Est-ce que je dois faire des finitions avant de braser parce que je n’y aurai plus accès ?
  • Est-ce que certaines étapes peuvent être réunies ?
  • Quelle étape est la plus cruciale pour la réussite de l’ensemble ?

Il est essentiel de garder à l’esprit que, pour éviter de s’embêter, les étapes de base sont cruciales et que les erreurs vont toujours en cascade :

  1. Traçage : Si mon traçage est approximatif,
  2. Sciage : Mon sciage ne sera pas précis, je vais devoir prendre plus de marge,
  3. Limage : Je me retrouve avec beaucoup à limer avec un traçage auquel je ne peux me fier,
  4. Ajustage : Long ajustage, difficile,
  5. Brasure : Points de contact faibles, pièces qui ne tiennent pas ensemble, trop d’espace, la brasure va couler sur une pièce et pas sur l’autre,
  6. Finitions : Beaucoup de brasures à rattraper dans des endroits difficiles d’accès.

Alors que :

  1. Traçage : Précis, un seul trait net, pas trop profond.
  2. Sciage : Sûr, précis, le long du traçage, peu de marge,
  3. Limage : Peu à limer, peu à équerrer car déjà bon au sciage,
  4. Ajustage : Pure vérification entre les pièces,
  5. Brasure : Les pièces tiennent ensemble, pas d’espace, la brasure coule au bon endroit.
  6. Finitions : Mini coup pour enlever l’oxydation.

Les cotes

La précision et les cotes en bijouterie

La précision en bijouterie est primordiale. Le respect des cotes est un élément fondamental de l’apprentissage de ce métier. Mesurer une cote pour vérifier l’avancée du travail est le geste le plus courant en bijouterie. C’est l’indication de la bonne conduite d’une pièce.

Cote fonctionnelle et cote secondaire

Les cotes fonctionnelles ne tolèrent aucune marge d’erreur car elles ont un but précis, tel que permettre un ajustage parfait avec une autre partie, assurer la sertissure correcte d’une pierre, garantir le bon mouvement d’une pièce ou assurer la solidité de la structure. Ces cotes sont fondamentales et ne peuvent être négligées ou approximées.

À l’inverse, les cotes secondaires, esthétiques, sont utilisées pour donner un ordre de grandeur visuel et permettent une certaine flexibilité. Elles sont moins critiques pour le fonctionnement de la pièce mais restent importantes pour l’aspect final.

Respect des cotes et tolérances

Pour respecter les cotes, l’apprentissage commence par l’observation rigoureuse de toutes les cotes avec une tolérance minimale, généralement d’un dixième de millimètre en plus ou en moins. Cependant, il est important de comprendre que pour ajuster deux pièces ensemble, un décalage d’un dixième de millimètre de chaque côté peut créer des problèmes significatifs. Par conséquent, plus on est capable d’atteindre une cote précise sans marge de tolérance, plus on augmente nos chances d’obtenir une précision optimale.

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